Quand j’étais enfant, j’adorais les dictées parce que j’aimais les mots, les mondes qu’ils ouvraient : lire, écrire, c’était échapper au réel, à notre condition, mieux comprendre l’expérience humaine dans ce qu’elle a de plus beau mais aussi de plus difficile.
Dans l’épreuve, les mots nous consolent, nous portent, nous rendent meilleurs, plus combatifs, mieux armés face à la vie. Ils sont mes gardiens, nos alliés, nos témoins : précieux ou argotiques, classiques et modernes, trop employés ou rares, nous avons besoin d’eux pour communiquer et vivre.
La littérature est une histoire de transmission. Aujourd’hui – et pour la première fois- je deviens celle qui écrit la dictée et je souhaiterais qu’elle contienne tous ces mots qui donnent un sens à notre présence: la solidarité, le courage, la confiance, le soutien, l'optimisme, la fraternité, l'amitié, la vie, l'espérance.
Une dictée, c’est aussi l’occasion d’un partage, un moyen de rappeler que nous sommes tous unis les uns aux autres par cet amour du langage et des mots. Alors, tous ensemble, à tes côtés, nous te disons :
Mets tes baskets et bats la maladie !
La course est peut-être longue et difficile mais tu vas la gagner et nous sommes tous là pour te soutenir !
Tous à vos baskets ! Karine Tuil
A chaque édition, un auteur de renom rédige un texte inédit dédié au combat des enfants d’ELA contre la maladie. Ce texte fait ensuite l’objet d’une dictée, le même jour dans toute la France. Cela marque le lancement officiel de la semaine nationale ELA (du 12 au 18 octobre 2020). Lue par un enseignant ou pourquoi pas une personnalité, cette dictée n’est pas tant un concours d’orthographe qu’un moment d’échanges sur la solidarité, le respect, le handicap. Pour cette 17e édition, Karine Tuil, Prix Goncourt des lycéens 2019, s’est prêtée au jeu.
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